Meneuses de Jeu c’est aussi pour les garçons ? Et si on incluait les filles dans le vocabulaire du foot

On me demande souvent si le nom ‘Meneuses de Jeu’ n’est pas excluant pour les garçons et s’ils se sentiront concernés par les ateliers et le jeu sachant que le nom est au féminin. Et je suis ravie que Meneuses de Jeu puisse créer cette conversation car en tant que femme dans le football, j’ai dû toute ma vie m’identifier à des noms/mots masculins, me sentir concernée quand on parlait de joueurs ou éducateur que ce soit dans des formations, sur des documents, articles ou sur le terrain.

Alors que Meneuses de Jeu puisse retourner la question, c’est un premier pas vers pus d’inclusivité et d’égalité. Notre volonté avec Meneuses de Jeu, c’est justement de changer la norme dans le football et de permettre non seulement aux filles de se sentir enfin représentées mais aussi aux garçons de changer leur perception en s’identifiant à un nom et modèle féminin. 

Afin de démocratiser et visibiliser le football féminin et la place des femmes dans le football, cela doit aussi passer par le vocabulaire utilisé. 

J’ai souvent eu des situations où des joueuses m’ont dit avoir été mal à l’aise pendant des entrainements ou stages de foot en mixité car les coachs les appelaient ‘les gars’ ou ‘les joueurs’. Evidement, elles ne se sentaient ni concernées ni valorisées. 

Alors comment rendre son vocabulaire plus inclusif ?

Voici quelques tips pour rendre votre façon de parler du football ou de communiquer avec vos équipes plus inclusive et ainsi permettre à tous et toutes d’avoir leur place sur le terrain. 

En mixité

Éliminer les interjections comme ‘les gars’. On peut par exemple simplifier : “Allez ! On lâche rien!” ou “Venez, on se rassemble”. Pas besoin de préciser les gars ou les meufs. Tout le monde se sent concerné.e

Eviter les expressions discriminantes : “Montrez-leur que vous avez des couilles”, “Faire des pompes de filles (sur les genoux)”

Utiliser des interjections non genrées ou inclusives : “Tout le monde”, “les garçons et les filles”, “il ou elle se place ici..” par exemple.

Avec des équipes féminines

Ne pas utiliser ed qualificatif discriminant, par exemple « ma belle » ou « princesse ». Une règle simple pour savoir quoi dire : est-ce que j’utiliserais ce mot pour parler à un garçon ? Si la réponse est non, je ne l’utiliser pas pour une fille non plus. Par exemple, je ne dirais pas « mon beau » pour parler à un joueur. 

Utiliser un vocabulaire féminin et encourager les joueuses à en faire de même. certaines joueuses ont tendance à parler de “joueur” même quand elles parlent d’elles mêmes, par habitude. Elles répètent ce qu’elles entendent.

Voici une liste non exhaustive de termes de football au féminin : ​


Une gardienne

Une arrière centrale

Une défenseuse

Une milieu offensive

Un milieu défensive


Une attaquante

Une buteuse

Une ailière

Une sélectionneuse

Une éducatrice


Une relayeuse

La porteuse de balle

Une finisseuse

Une entraineuse

Une passeuse

PS : l’article ci-dessus aborde de manière très binaire le genre (fille/garçon). L’objectif est de présenter de manière simple des premières mesures à prendre afin de donner plus de place et de visibilité aux femmes dans le football. Dans un groupe incluant des personnes qui ne sont pas cis-genre ou dans un groupe où nous ne connaissons pas l’identité de genre des personnes présentes, nous vous conseillons d’utiliser uniquement du vocabulaire non genré. 

Vous pouvez également commencer la séance en demandant à tout le monde de se présenter en indiquant le pronom par lequel la personne s’identifie. Ex : Je m’appelle Inès et mon pronom est ‘elle’. 

Nous ne sommes pas expert.e.s sur les questions d’identité de genre et si cela vous intéresse, nous vous invitions à vous renseigner en utilisant des ressources spécialisées sur le sujet. 

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